mardi 20 janvier 2009

State Street Slump: isn't it a bit exagerated?


Les banques n'ont pas été à la fête en ce jour de passation de pouvoir aux Etats-Unis. Le secteur financier US a cédé plus de 10 % sur la séance. Les banques britanniques, secourues une nouvelle fois par le gouvernement, en sont la principale explication. En France, BNP a perdu plus de 12 % sous les 24 € (j'espère que les éventuelles positions ouvertes sur ce titre avaient des ordres stops! Le support des 29-30 € n'a été d'aucune efficacité, contrairement à ce que j'avais anticipé: BNP a perdu pratiquement 1/3 de sa valeur sur à peine 3 séances), la SocGen sa consoeur abandonne plus de 10 %: les deux françaises tombent plus bas qu'à la fin 2008. Aujourd'hui, BNP continue sa chute, mais la SocGen a ouvert en hausse de 6 % suite à une prévision de profits sur l'année 2008 de 2 milliards €: la banque semblerait avoir su gérer la tempête après avoir été la première échaudée lors de l'affaire Kerviel. Hier sur le NYSE, la financière de Boston State Street (NYSE:STT) a clôturé en chute libre de près de 60 % sous les 15 $, après une baisse des profits de 71 % au dernier trimestre, et surtout car l'avenir est plus qu'incertain. J'en profite pour rappeler que le Trésor US a pris une participation de l'ordre de 2 Mds $ dans State Street.
Le potentiel de rebond est important particulièrement pour ce titre. Il faudra pour permettre un retournement quelques nouvelles moins catastrophique que prévues, si je puis dire...Et si cette bonne nouvelle venait de la Société Générale? Cela est en tout cas rassurant! A noter égaement la surperformance d'IBM, qui devrait permettre une ouverture dans le vert de nombreuses valeurs technologiques.


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* Le navire de State Street flotte en eaux troubles


Sur le graphique, plus de support graphique en vue, il faut remonter en 1996 pour retouver des cours aussi bas. Seule constatation, la descente aux enfers s'est effectuée par étapes, progressivement, toujours pendant les périodes d'annonces de résultats. Déjà en septembre, le titre avait perdu près de la moitié de sa capitalisation en milieu de séance. Le scénario se répète donc, à plus grande échelle: j'estime que le potentiel de remontée est important, la chute des marchés me paraît excessessive, tout du moins pour la séance en cours. State Street est en chute libre, mais a tout de même réalisé une bonne année 2008. Ce qui est inquiétant, c'est 2009: chute anticipée des profits, dépréciations d'actifs massive (le portefeuille d'investissement du groupe fait état des pertes non réalisées de plus de 6 milliards, à mettre en rapport avec la capitalisation actuelle de 6.5 milliards $). Rien qu'au dernier trimestre, les profits ont fondus de 71 %, passant de 223 millions $ à 65 millions $. Pour moi, le titre devrait remonter (je pensais qu'il allait le faire en fin de séance hier), comme BNB qui flirte ce matin avec la barre des 20 €. Nous pourrions revoir State Street au niveau des 20 $ prochainement, mais ceci n'est pas de l'ordre du très probable, seulement de l'ordre du probable. Le PER actuel est extrêmement faible, mais cela s'explique par l'anticipation de chute durable des résultats pour les prochains trimestres.





En conclusion, j'anticipe une remontée au cours de la séance des banquaires, une remontée qui pourrait s'étaler sur plusieurs séances, mais les risques et la volatilité sont trop importants pour prendre une position de ce type là, le rebond pourrait ne pas durer du tout. Certains peuvent voir des points d'entrée de long terme sur certaines valeurs banquaires ou financières, comme State Street, Wells Fargo ou autre. Je dénonce le manque d'information qui ne permet pas de se positionner de manière sereine: qui avait anticipé cette nouvelle vague de sauvetage des banques anglaises ou le retour prochain de CitiCorp? Des actions du nouveau président en charge pourraient booster les marchés, peut-être suis-je légèrement trop optimiste?


Bons trades


Mise à jour 17.00: Le rebond bien entamé pour State Street qui a gagné plus de 10 %, BNP plus de 3 % s'essoufle déjà. La confiance n'est toujours pas revenue. Le potentiel de baisse, si les supports de novembre sont cassés (les supports des indices US) est important. Près de 30 % selon des analystes techniques reconnus, Ralph Acampora et John Murphy. Le Dow Jones s'établirait alors à 6 000 points. Je détaillerai ce point de vue prochainement.



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