vendredi 27 février 2009

Valeurs pharmaceutiques attractives


Voici déjà plusieurs mois que je concentre une très grande partie de mon petit capital aux valeurs pharmaceutiques. Il s'agit d'un des rares secteurs capable de maintenir son chiffre d'affaires durant les turbulences actuelles. De plus, les dernières grandes acquisitions ou tentatives d'acquisition ont toutes touché des groupes pharmaceutiques, qu'il s'agisse de Wyeth (NYSE:WYT) et Pfizer (NYSE:PFE), ou de ImClone et Eli Lilly (NYSE:LLY). Le secteur, habituellement épargné durant les grandes vagues baissières, souffre en cette fin de semaine et fait partie des plus mauvaises performances en ce vendredi, la faute à l'administration Américaine principalement. Celle-ci souhaite diminuer le cout des médicaments dans le cadre de la medicaid, ce qui pénaliserait la quasi totalité des laboratoires. Une certaine pression devrait donc demeurer durant les prochaines semaines, ce qui devrait mener l'ensemble des titres concernés vers des plus bas, au moins annuels.


Bien évidemment la chute des indices a surpassé celle du secteur pharmaceutique: - 46 % pour le S&P500 sur un an et -28 % pour ses composantes médicales. Johnson & johnson (NYSE:JNJ), Pfizer (NYSE:PFE) et tant d'autres touchent aujourd'hui un plus bas. Certaines n'ont pas abandonné grand chose en 2008, et battu des records de profits, c'est le cas d'Abbott Laboratories (NYSE:ABT) notemment, conseillée à l'achat avec un objectif atteint le mois précédent.
Voici d'ailleurs le lien dirigeant vers cette précédente analyse.





Encore une fois, une prise de position est envisageable, le titre a chuté de plus de 5 % jeudi et a ouvert dans le rouge aujourd'hui avec l'ensemble du marché. La valeur n'a pas trop souffert des turbulences boursières, car elle a réalisé de très bons résultats, augmenté son dividende pour la 37ème année consécutive et a affiché son optimiste quant aux futurs trimestres. Le titre semble se diriger tout droit sur le support des 48 $, tout en entrant en zone de survente. Encore une fois, j'anticipe un rebond à ce niveau qui pourrait mener le titre à 50.50 $ dans un premier temps (le titre côte présentement 48.95 $ à -3.25 %), puis vers les 54 $ si le marché se redresse, mais il serait préférable de ne pas s'éterniser sur cette position. En effet, le titre ayant prouvé sa résilience à la crise durant les derniers mois, il n'apparait aucunement comme sous-évalué, le PER se trouve d'ailleurs à des niveaux relativement élevés, légèrement supérieur à 16.







Une valeur française désormais, Sanofi Aventis à 40.25 €, qui a une capitalisation comparable à celle d'Abbott et qui occupe la place de leader européen de la pharmacie. La compagnie compte parmi ses actionnaires Total (13%) ou encore l'Oréal (8%) qui ne devraient pas rester longtemps au capital, en tout cas en ce qui concerne total qui a récemment confirmé sa volonté de liquider ses parts durant les 3 prochaines années.


 


La valeur a quelques avantages sur Abbot: son rendement est plus élevé (5.50% contre 3.30 %), elle est française bien entendu, ce qui limite les risques de change, et sa valorisation apparait plus attractive. Ceci s'explique par l'arrivée en fin de vie de plusieurs traitements (le Plavix et le Lovenox) qui va forcer le management a réaliserdes alliances et des acquisitions, probablement couteuses. Et nous savons quel a été l'effet de l'annonce du rachat de Wyeth par Pfizer sur le cours de l'action Pfizer...Il conviendra donc de rester particulièrement prudent et je n'envisage pas de prendre position avant que le titre n'atteigne les 38.80 €, premier support majeur.




Mise à jour du dimanche 1er mars: Eli Lilly (NYSE:LLY), qui a déjà réalisé "son" acquisition majeure récemment parait, elle aussi, dans une bonne configuration technique, peut etre meme bien meilleure que celle d'Abbott. A suivre. J'exposerai mon opinion demain. D'autres valeurs atteignent des niveaux très intéressants, c'est notamment le cas de Coca Cola (NYSE:KO).


Bons trades.

mardi 24 février 2009

Le produit intérieur brut américain s'effondre et...

Alors que les projections des économistes tablaient sur une contraction du PIB de 5.2 % au dernier trimestre 2008, le plus pessimiste ayant prédit 6 %, le marché a du avaler une sacrée pillule...En effet, les PIB s'est contracté de 6.2 % sur le trimestre, la pire performance depuis 1982! Cette nouvelle très décevante a été complété par l'annonce quasi officielle de la nationalisation partielle de Citigroup. C'est ainsi que les indices américains tombent présentement sous les support atteints en 2008, même le S&p500 qui avait bien résisté en mercredi notemment.


C'est ainsi que, ce support cassé, les craintes de chute des grands indices, anticipée par de nombreux analystes techniques, pourrait se réaliser. Le potentiel baissier demeure important. A noter que le pétrole s'effondre aujourd'hui, de plus de 5 % après avoir touché un plus haut mensuel hier à 45.25 $. De nombreuses compagnies arrivent à des niveaux très intéressants, comme Veolia qui rebondit bien depuis les supports annoncés vendredi dernier. Je vais aborder à nouveau certaines de mes pharmaceutiques préférées, comme Abbott ou Sanofi Aventis.


Bons trades


vendredi 20 février 2009

Veolia (VIE), encore délaissée, mais pour combien de temps?


Veolia, premier prestataire mondial de services liés à l'environnement (eau, énergie, transport, propreté) a été l'une des valeurs les plus lourdement sanctionnées du Cac40 durant les derniers mois. Le groupe a une histoire de près de 150 ans, mais ne porte le nom de Veolia Environnement que depuis 6 ans. Après avoir connu de belles années boursières de 2003 à 2007, son cours ayant plus que triplé dans l'intervalle, le titre est tombé en disgrâce auprès des investisseurs qui ont fuit le titre. Sur un an la chute de Veolia dépasse les 70 %, et atteint 25 % depuis le 1er janvier de l'année en cours, ce qui ramène l'action près de son plancher annuel de 15.34 € atteint le 21 janvier.




S'il est une compagnie bonne élève dans le domaine des entreprises "responsables" sur la bourse de Paris, c'est bien Veolia. Sa principale activité consiste à traiter, assainir et distribuer de l'eau (~35% de son activité). Ses autres activités sont elles aussi centrées sur l'environnement, que ce soit la gestion des déchets, de l'énergie, ou de transport. La valeur fait d'ailleurs partie de l'indice "Dow Jones Sustainability" qui regroupe des groupes considérés "socialement responsables". La compagnie a signé de nombreux contrats ce qui lui assure plusieurs années d'activité, et la recherche croissante de services ayant moins d'impact sur l'environnement devrait permettre une certaine continuité de la demande.


Néanmoins, deux profit warnings ont été émis au cours des derniers mois, et ce qui inquiète, c'est la dette énorme du groupe, à cause des acquisitions réalisées. Cependant le management semble avoir compris la nécessité de stabiliser la dette. J'envisage une reprise du titre, qui atteint des niveaux attractifs. Un point fort de la valeur est son rendement élevé qui atteint les 8 %. Attention à ce niveau, le dividende qui était appelé à s'accroître risque très probablement d'être réduit. Sa croissance est en tout cas remise en cause, Veolia distribue déjà 60 % de ses profits à ses actionnaires, j'imagine mal que le groupe aille au-delà. Nous serons fixés vraisemblablement sous peu, le 6 mars lors de la publication des résultats annuels nous aurons certainement droit à un aperçu de la volonté du PDG.


Ce vendredi a été une journée très mauvaise à la bourse de Paris qui abandonne 4.25 % en clôture, plombée par les financières et Saint Gobain, Essilor est la seule valeur dans le vert. Le titre Veolia n'abandonne que 2.09 % à 16.41 €, mais continue sa série de séances négatives, la septième. Veolia se trouve très près du premier support que je remarque à 16 €, zone qui avait soutenu les cours le mois précédent. Les stochastiques passent en zone de survente et le RSI n'en est pas très éloigné. Attendons qu'il le devienne, et attention aux niveaux des indices US: si les plus bas sont franchies, une tempête baissière risquerait de souffler. L'ensemble du marché souffre des craintes concernant la reprise économique qui ne pointe pas le bout de son nez et par les multiples réductions de résultats et d'objectifs. A 19 heures, les indices US sont pratiquement au plus bas, mais semblent trouver un peu de soutien, un soutien très léger...Si Veolia trouve effectivement du soutien au niveau de ses supports (risque important que les supports soient balayés en cas de panique généraleà, alors le chemin pour une remontée vers les 19 € semble ouvert.




Ainsi, je crains une poursuite de la baisse, mais qui permettrait de prendre position sur Veolia à des niveaux attractifs, jamais vu durant les 10 dernières années! J'espère que le dividende restera élevé avec un rendement supérieur à 5 % mais ce n'est pas tout à fait acquis. Au mois de janvier certains fonds américains étaient intéressés par une entrée au capital de Veolia, mais l'information de l'Express est à prendre avec des pincettes, mais cela demeure une possibilité qui permettrait d'assurer un important soutien au titre. A voir...

Bons trades.

mardi 17 février 2009

Cal-Maine Foods (NASDAQ:CALM)


Après l'article sur American Italian Pasta Company hier, voici une autre mid-cap (à l'échelle française c'est une mid cap, à l'échelle US on parlerait plutot de small cap) côtée sur le Nasdaq: Cal-Maine Food. Cette compagnie est également dans le secteur de l'agroalimentaire, sauf qu'il s'agit de commercialiser des oeufs non pas des pâtes, disons que Cal-Maine se situe "un échelon en-dessous" d'AIPC dans l'échelle de l'industrie agroalimentaire.





Cal-Maine produit ses oeufs et les écoule aux Etats-Unis, dans un grand nombre d'états, et comme son nom l'indique, depuis la Californie jusqu'au Maine. Le titre a connu une assez belle croissance ces dernières années, principalement une croissance externe avec la réalisation de nombreuses acquisitions. Il est assez difficile de prévoir les résultats futurs de CALM car le prix des oeufs est très variable, d'ailleurs le management ne fournit pas d'estimations pour cette raison. Cette industrie connait des cycles de forte croissance et de forte profitabilité, toujorus suivis de périodes de surproduction qui entraînent une rechute des prix et du même coup du prix des actions. L'année fiscale 2008 a été bonne pour Cal-Maine, qui a vu ses revenus augmenter d'environ 50 % et ses profits quadruplés. Ceci a d'ailleurs causé une très forte augmentation du dividende, qui correspond généralement à un tiers des profits réalisés. Le rendement dépasse les 6 % aux niveaux actuels, mais il faut s'attendre à une diminution de celui-ci, rien qu'à la vue du dernier trimstre, qui n'a pas été à la hauteur du consensus. A noter que la compagnie est contrôlée par son fondateur, principal actionnaire (30 % +) qui dispose de la majorité des droits de vote et qui n'a pas émis de souhaits de céder une quelconque participation. Voilà pour l'aspect fondamental, il est donc difficile d'anticiper les résultats futurs du groupe qui pourrait poursuivre sa chute récente (déjà 50% depuis les sommets du mois d'aout et 20 % rien que depuis le 1er janvier).


Calm me parait donc être assez intéressante mais trop imprévisible pour se placer sur le long terme. C'est l'aspect technique qui retient mon attention. En effet, le titre se rapproche de son support dans la zone des 20 $ et tous les indicateurs montrent une certaine situation de survente. Il faut dire que le marché dans sa globalité tend, jours après jours, à recoller dangereusement avec les plus bas de novembre, le titre n'est pas le seul dans cette situation. J'imagine bien Calm venir tester son support avant de repartir à la hausse qui devrait mener l'action sans torp de problèmes vers les 25 $. Nous pourrions même envisager un retour vers les 30 $, mais je doute de la faisabilité d'une telle remontée. Je tiens à insister là-dessus, Calm ne remontera pas tout seul, le titre aura besoin d'un certain soutien du marché, et nous ne tarderons pas à être fixé: a-t-on véritablement entamé le processus de consolidation, le "bottoming", ou bien ce que nous vivons depuis 3 mois n'est qu'une simple période d'acalmie avant la poursuite de la déconfiture des marchés?





Voici un lien mis à jour chaque semaine qui offre une estimation de la demande, point capital pour l'évolution de Cal-Maine, qui peut détourner le titre de la tendance générale.
Bons trades.

lundi 16 février 2009

Présentation d'American Italian Pasta Company (NASDAQ:AIPC)


Je profite de ce President's Day pour présenter une valeur assez incroyable. American Italian Pasta Company est le premier producteur de pâtes d'Amérique du Nord. Le titre connaît une forme insolente depuis quelques mois, alors qu'il s'échangeait sur un marché de gré à gré. Listée sur le Nasdaq depuis précisément 3 mois, AIPC se distingue des autres valeurs du fait de son incroyable parcours boursier: en hausse de 110 % depuis cette introduction sur le Nasdaq, ne souffrant aucunement des déboires de l'ensemble des valeurs boursières en novembre. Si l'on s'intéresse également à son parcours antérieur à l'introduction, le bond annuel dépasse les 450 %, ce qui constitue la meilleure performance de tout le marché Américain.





Cette hausse incroyable s'est réalisée grâce à de très bons résultats au cours des trimestres précédents, largement anticipés par le marché qui a justement considéré AIPC comme une valeur refuge. En effet, quoi de mieux que les pâtes lors d'une profonde et sévère récession? Les profits de l'année 2008 ont pratiquement été quadruplés par rapport à ceux de 2007 et la tendance semble se confirmer au premier trimestre de l'année en cours. Les marges progressent elles-aussi et la pression de l'énvolée des matirèes premières qui pesait sur les coûts n'est plus d'actualité. Après l'annonce de très bons chiffres la semaine dernière, AIPC a grimpé d'environ 20 % sur les 32 $ et a signé vendredi un plus haut à 33.41 $, ce qui ramène le titre a ce qu'il valait en 2003. A cette époque AIPC a souffert de la montée en puissance des régimes interdisant la consommation de pâtes (voir Atkins Diet).

Voilà désormais 2 mois et demi que le titre est dans ma "watchlist", et plus de 2 mois que j'attend. J'attend une occasion pour prendre position sur le titre qui n'apparaît pas surévalué et conserve un important potentiel de croissance (PER de 14, capitalisation de 600+ M$): AIPC a totalement brisé les trendlines que j'avais tracé, un grand gap s'est formé, tous les indicateurs indiquent le surachat:



Alors que faire? Aux niveaux actuels je ne saurais que dire. J'attendrai un éventuel retour à des niveaux plus attractifs, si possible un retour vers les 20 $, qui me paraît peu probable à court terme. Payer 30 $ pour des titres d'American Italian Pasta Company n'est peut-être pas excessif, mais cela ne me semble pas être un point d'entrée idéal.


Attention à la réouverture du marché US demain, GDF Suez, Danone, l'Oréal et le secteur pétrolier devraient être à suivre de près, tout comme l'or qui persiste à des niveaux élevés.

Bons trades.

mercredi 11 février 2009

GDF Suez (GSZ), une fusion réussie?


Depuis mai 2008, date de la réalisation de la Fusion de GDF et de Suez, le titre a abandonné 31 %. L'opération a eu lieu dans un climat favorable au départ, profitant de la hausse de l'énergie, mais ce climat n'a pas duré. GDF Suez est un géant du secteur énergétique qui représente un chiffre d'affaires de plus de 43 milliards €, pour un résultat net par action de 1.56 €. Le groupe est par ailleurs endetté à hauteur de 19 milliards et a un PER peu élevé (environ 10), mais ceci est conforme à la plupart des autres entreprises du secteur.





La fusion des deux entités françaises paraît pour l'instant être une bonne chose: cela permet d'avoir un groupe de grande envergure, capable de perdurer et de continuer d'exister dans cette activité qui tend à se consolider années après années. De plus le résultat est en augmentation, tout comme le CA qui ressort en hausse de 18 % sur 9 mois. GDF Suez entend pouruivre sa croissance et insiste particulièrement sur la politique de rémunération des actionnaires. Le groupe déclare viser une hausse du dividende de 10 à 15 % par an jusqu'en 2010 et devrait atteindre la seuil de 50 % de distribution des résultats. Reste à savoir si ces engagements seront tenus étant donné le contexte actuel.


Plusieurs analystes ont mis à jour leurs recommandations cette semaine. C'est le cas de Morgan Stanley qui réduit son objectif de cours à 36 € contre 39 € auparavant et qui déclare préférer EDF. De son côté Crédit Suisse semble apprécier le dossier: la banque suisse classe GDF Suez dans la catégorie "surperformance" et vise les 41 €. Pour la banque suisse, la récente chute de GDF Suez est injustifiée et elle compare les évolutions de certains concurrents européens, qui n'ont pas réalisé d'aussi bonnes performances financières et qui ont moins souffert sur les marchés.

Côté technique une prise de position très prochaine semble possible. La zone de survente est assez proche tout comme les supports majeurs ayant soutenu le titre par le passé. Cette configuration se retrouve sur un certain nombre de titres, c'est le marché dans sa globalité qui se rapproche dangereusement de ses plus bas (voici par ailleurs un article très intéressant publié il y a quelques semaines sur Bloomberg qui détaille les avis de plusieurs analystes en cas de cassage des supports de l'année 2008). A noter que les futures sur le pétrole brut ont chuté dans la journée, frôlant les plus bas, sous les 36 $. En bref, le RSI s'approche de la zone intéressante, les stochastiques devraient entamer leur retournement prochainement. zone de support près des 28 €, et au niveau des 27.37.





GDF Suez inspire confiance aux investisseurs, l'entreprise génère beaucoup de cash et ses activités "environnement" devraient assurer une certaine croissance sur le long terme. Le groupe a émis plusieurs fois des obligations ces derniers mois pour des durées allant de 3 à 12 ans et pour des rendements allant de 4.375 à 6.375 %. Ces émissions ont toutes été sursouscrites, j'aurais volontiers pris une légère participation mais je n'ai pas été mis au courant à temps.

Bons trades.

mardi 10 février 2009

Amazon (NASDAQ:AMZN) overbought!


Le Sénat US est appelé à voter le plan de relance de le nouvelle administration démocrate incessament sous peu, et le secrétaire au trésor, Tim Geithner, va présenter son plan de sauvetage des banques aujourd'hui. Il faut donc prendre avec précaution les conseils et autres analyses concernant la séance de ce mardi, le marché devrait être volatile. A l'heure qu'il est, les futures américaines sont en baisse, tout comme le amrché parisien qui abandonne plus de 1.5 %. A noter que le pétrole vient encore de toucher la zone clé des 39.5-39.6 $ qui, lorsqu'elle est franchit à la baisse, permet généralement de prendre position pour réaliser une cinquantaine de cents de profit.





Je vais désormais me concentrer sur Amazon, le plus grand marchand en ligne qui soit, basé à Seattle. Nous savons désormais à quoi ressemble la seconde génération du Kindle, son fameux livre virtuel, ou plutôt lecteur de livres virtuels. Il coutera 359 $ précisément. Amazon est leader sur ce marché et a vendu plus de 500 000 Kindle 1. La seconde version est porteuse de nombreux espoirs, la question est de savoir si elle recevra autant de succès par les temps difficiles que connaisent les ménages. Ma fois, je pense que les acheteurs de Kindle avaient, et ont toujours les moyens pour s'offrir de tels gadgets, je ne me fais donc guère de soucis. Mais le Kindle ne représente qu'une infime part des revenus d'Amazon, la grande majorité provenant des ventes générées sur amazon.com et ses différentes extensions. Il est très probable que la croissance des ventes poursuive son ralentissement, et en valeur, nous pourrions même imaginer une certaine diminution.

Nous pouvons clairement constater qu'Amazon est dans une phase haussière depuis les plus bas atteints en novembre dernier à 34.68 $. La zone dans laquelle se trouve actuellement le titre a servi de support par le passé, mais, surtout, semble être une zone de résistance, Amazon peine à aller plus loin. Il est tout à fait possible qu'Amazon monte encore de quelques dollars, peut-être en direction des 70 $, avant d'entamer une phase de correction. En effet, la plupart des indicateurs montrent clairement que la hausse s'essoufle, le potentiel de poursuite du mouvement est donc très limité. Le RSI n'est pas tout à fait dans la zone de surachat, c'est une des raisons (avec les incertitures qui pèsent surl e marché en attente des plans Américains) qui me laissent croire qu'une petite montée supplémentaire pourrait se produire.

Ce doute mis à part, Amazon me parait promise à une correction à court terme. Le titre devrait se diriger vers la trendline haussière la plus basse, vers les 51 $, ce qui fermerait dans le même coup le gap qui s'est ouvert suite à l'exellente publication d'Amazon (résultats en hasuse de 36 % en 2008 par rapport à 2007). Le PER est incroyablement élevé, il est à plus de 40, ce qui est assez courant pour les sociétés de l'internet, mais bien plus rare depuis quelques mois. J'anticipe donc une correction qui mènera le titre à 60 $, ce qui constitue mon premier objectif. Ensuite, en fonction des conditions de marché, le titre pourrait prendre la direction des 50 $, deuxième objectif baissier. 






Il serait plus prudent de prendre position après les détails concernant les plans de relance, le seul risque serait que l'opportunité de se placer short soit manquée. Peut-être suis-je trop pessimiste en ce qui concerne Amazon (NASDAQ:AMZN), ou Google (NASDAQ:GOOG) d'ailleurs, j'admet que ces sociétés révolutionnent le quotidien des gens ainsi que la manière de faire des affaires, je considère seulement que le premium qui leur est accordé est légèrement trop important.

Bons trades.

mercredi 4 février 2009

Philip Morris International (NYSE:PM) déçoit le marché


Le cigarettier Philip Morris International, 36.72 $ à -4.18 %, a publié aujourd'hui ses résultats 2008 et son chiffre d'affaires. Le CA est ressorti en légère hausse par rapport à l'année dernière sur le dernier trimestre uniquement, mais les profits ont baissé d'un peu moins de 8 %, soit environ 130 M $, ce qui s'explique essentiellement par la hausse du dollar face à de nombreuses autres monnaies. Les pertes liées au change s'élèvent à 83 M $ pour la seule Union Européenne, plus de 100 M $ pour la zone Europe de l'Est/Moyen Orient/Afrique. Cette forte exposition aux risques de change est le résultat de la composition du groupe: il est totalement international et ne vend pas de cigarettes aux Etats-Unis. Il ne faut pas confondre l'action avec Philip Morris USA, qui elle, appartient à Altria (NYSE:MO). Philip Morris International est d'ailleurs le fruit d'un spin-off avec Altria il y a près d'un an, et controle selon les estimations 15 à 16 % du marché mondial de cigarettes (USA exclus). Son portefeuille de marque comprend notemment Marlboro, le symbole du tabac s'il y en a. Ce qui entraîne la chute en ce jour est plutôt la faiblesse des anticipations de résutlats pour 2009, en deçà des prévisions des analystes de 43 cents.







Les ventes de PMI se répartissent de manière relativement homogène entre ses différentes zones d'activité à travers le monde. A noter qu'un grand marché, le marché chinois (30% de la consommation mondiale de tabac), lui est presque entièrement fermé, le tabac chinois étant sous le monopole de la China National Tobacco Company. On retrouve néanmoins ses produits dans l'Empire du Milieu, mais ce sont des cigarettes contrefaites. La Chine est régulièrement encouragée à libéraliser son marché du tabac par l'OMC, mais une telle avancée n'est pas d'actualité.

En début de séance le titre plongeait de près de 10 %, mais il semblerait qu'il s'agisse d'une légère exagération du marché, car le titre s'est rapidement repris. Il se trouve dans une zone de soutien près du plus bas en clôture de décembre et du plus bas en séance d'octobre. Il apparaît survendu, la plupart des indicateurs montrent qu'un rebond est envisageable. Techniquement donc, nous pourrions tenter un achat, si celui-ci échouait, cela signifierait que l'ensemble du marché casse ses plus bas de 2008, la chute risquerait alors de mener très loin, vers les 6000 points pour le Dow Jones selon certains gourous de l'analyse technique. Sur le moyen-long terme la donne change. Il ne faut pas négliger les effets dévastateurs du tabac sur la santé des personnes exposées directement et indirectement. Certaines désincitations sont en place dans de nombreux pays, il est possible qu'à l'avenir des restrictions, des interdictions, soient mises en place bien que j'en doute personnellement. Les taxes sont cependant appelées à monter.

Ces craintes mises à part, Philip Morris présente certains points forts, tels que le rendement qui avoisine les 6 % aux niveaux actuels. J'ai d'ailleurs assisté à la conference call aujourd'hui, le CEO, Monsieur Louis Camilleri a confirmé que le dividende restait une priorité, et qu'il n'avait pas l'intention de le réduire. Le programme de rachat d'actions devrait également se poursuivre, tout ceci permis par la génération d'un important cash flow.






Une prise de position sur la valeur n'est pas forcément considérée comme très éthique, mais je considère, en tant que non fumeur, que les actionnaires ne sont pas responsables des achats potentiellement mortels des consommateurs (la firme précise bien les risques encourus par les fumeurs sur son site). Philip Morris pourrait traverser la crise sans trop de casse et réaliser de bonnes performances sur les semaines à venir à condition que les supports résistent. Un retour à 40 $ me suffirait, ensuite objectif atteignable de 45 $.


A noter que Philip Morris International est aussi côté en Suisse et à Paris, mais la faiblesse des volumes incite à se tourner vers le NYSE. Par ailleurs, je tiens à préciser que les dividendes versés par PMI ne sont pas soumis à la retenue de 30 % habituelle imposée à tout actionnaire non américain, et ce parce que Philip Morris Internatioal est une société "80/20". Ce ratio signifie que PMI fait partie des compagnies réalisant 80 % et plus de ses ventes en dehors des Etats-Unis et une partie du dividende versé aux actionnaires étrangers n'est pas taxée à la source. Il est indiqué sur le site de PMI que seuls 5 % du dividende sera soumis à la taxe de 30 % en 2009, mais il ne s'agit pas d'une certitude. Quoiqu'il en soit, ceci constitue un important avantage comparé à certaines compagnies US versant un dividende, mais taxé immédiatement à la source.


Bons trades.

Opportunité sur l'Oréal (OR)?


L'Oréal est à l'équilibre en cette fin de matinée, en légère baisse de 0.3 %, ce qui constitue néanmoins une des plus mauvaises performances de l'indice Parisien qui monte de plus de 1.4 %, dans le silalge de Wall Street. De nombreuses statistiques macroéconomiques seront présentées cette après-midi et demain, dont des rapports sur l'emploi US, l'ISM des services, alors que les futures US sont indécises.
L'Oréal a été lourdement sanctionné ces derniers mois, 35 % de baisse sur un an et 15 % rien que depuis le 1er janvier. Les 60 € qui résistaient relativement bien ont été enfoncés alors que d'autres grands noms des cosmétiques ont annoncé des résutlats décevants, ainsi qu'une certain manque de visibilité, c'est le cas d'Estée Lauder par exemple.





Le titre a chuté sur les 50 € le 23 janvier, support psychologique et symbolique très important. Depuis, l'action l'Oréal est remontée de 3 € et paraît pouvoir se stabiliser dans cette zone, en attente d'informations. Les résultats du groupe seront publiés le 16 février. Le marché est assez pessimiste sur l'Oréal et le secteur en général, mais l'exposition internationale du groupe pourrait lui permettre de mieux résister que ses concurrents, tout comme la réputation de l'ensemble de ses produits. Cependant les risques sont grands: pendant 22 ans l'Oréal a connu une croissance de son résultat net par action de plus de 10 %. Cette performance honorable risque de prendre fin et de ne pas se reproduire avant quelques temps. Notons que le PER est légèrement élevé et que le rendement reste inférieur à 3 %.

Un autre point fort de la valeur est la présence de deux très importants actionnaires, qui ont très vraisemblablement permis de limiter la casse. Ces deux actionnaires que sont la famille Bettencourt, héritière du fondateur Eugène Schueller, et Nestlé, détiennent à eux deux presque 60 % du capital total. La famille Bettencourt assure au titre la stabilité, Nestlé et ses intentions n'étant pas très claires, confère un certain intérêt à l'Oréal.


Côté technique désormais. Le titre sort de la zone de survente comme en témoignent le RSI et les stochastiques longues, après avoir trouvé support à 50 €. Les bollingers se ressèrent, ce qui traduit bien que le titre consolide sur les niveaux actuels. Il est probable qu'il reste dans la zone des 50-54 € jusqu'à la présentation de ses résultats et anticipations pour 2009. Au niveau du MACD, nous pouvons repérer un croismeent, synonyme de retournement haussier à venir. Les paraboliques (peu visibles sur le graphique) passent, elles-aussi, du côté de la hausse. Ainsi, l'Oréal me paraît pouvoir bien performer durant les semaines à venir, sous réserve que ses resultats ne soient pas trop mauvais. Première résistance à 56 €. Si celle-ci était franchie, le titre devrait pouvoir remonter vers les 60 € sans trop de problèmes. Attention donc au support des 50 €, si celui-ci est brisé, le titre pourrait se diriger tout droit vers 47, voire meme plus bas sous les 45 €. Tout est possible avec la prochaine publication de résultats, le tout est de savoir limiter son exposition à temps.





L'oréal est-il comme son code isin, de l'or? ;)
Bons trades.

mardi 3 février 2009

Back to Business

Après une semaine d'abscence me voici de retour, je vais commencer par faire le point sur mes précédentes analyses, en particulier sur Dow Chemicals (NYSE:DOW) et Essilor (EI), des valeurs que j'avais surestimé (surtout dans le cas de Dow)

Dow a poursuivi sa chute depuis la zone des 15 $ qui avait assez bien résisté par le passé avant de s'effondrer après des commentaires de M. Liveris qui a indiqué que le groupe étudierait toutes les options pouvant permettre de réaliser des économies, afin de surmonter les coûts de ses restructurations et différentes dépenses (l'issue l'opération concernant Rohm & Haas demeure assez incertaine), y compris l'option d'une réduction du dividende, qui était alors le seul catalyseur du titre. Je suis assez déçu, mais je n'ai pas encore pris position. L'action me parait toujours intéressante, mais une opération sur le titre m'apparaît bien plus risquée que ce que je prévoyais. Alors que le groupe passe dans le rouge au dernier trimestre et que son cours s'approche dangereusement de la barre des 10 $ ( support dans la zone de 10-10.10 $), j'hésite à m'engager, j'ai peut-être rater une bonne occasion cette  après-midi...Quoiqu'il en soit nous verrons, le titre est à surveiller. A noter que Dow voudrait diminuer le prix de l'acquisition de Rohm & Haas (NYSE:ROH), qui de son côté, fait la sourde oreille. 


Enfin, ma seconde déception, elle concerne Essilor, mais elle est bien plus petite. Essilor a publié un chiffre d'affaires légèrement en-deça du consensus, mais tout de même en croissance. Après cette annonce, Essilor avait annulé 1.5 € de progression par rapport à mon point d'entrée. Le titre est tout de même parvenu a clôturé sur les 29 € ce soir, il est possible que la baisse se poursuive encore jusqu'au test du plus bas de 2008 voire peut-être la zone des 25 €. Mais je reste positif sur le groupe, tout comme Fortis, qui, très perspicace, suppose que les clients d'Essilor ne pouront pas éternellement repousser la date de remplacement de leurs verres.

Analyse sur Abbott (NYSE:ABT) juste et objectif atteint, un peu moins de 10 % de hausse par rapport au prix d'entrée. L'ensemble du secteur est assez actif depuis l'annonce de l'acquisition de Wyeth (NYSE:WYE) par Pfizer (NYSE:PFE). Les valeurs pharmaceutiques cèdent à l'heure actuelle 20 % sur un an, contre 40 % pour le S&P500 et est assez neutre depuis le 1er janvier, contre un déclin de 9 % de ce même indice américain.

State Street (NYSE:STT), ou le coup de poker du mois, a effectué un important rebond, dépassant mon objectif de 20 $.

Harmony Gold a butté sur ses résistances comme prévu au niveau des 9.30 €, mais la baisse tarde à venir, alors que l'once d'or évolue autour des 900 $. Je maintiens mon avis sur le titre mais je conseille la prudence, surtout si la résistance des 9.30 est dépassée.