Voici déjà plusieurs mois que je concentre une très grande partie de mon petit capital aux valeurs pharmaceutiques. Il s'agit d'un des rares secteurs capable de maintenir son chiffre d'affaires durant les turbulences actuelles. De plus, les dernières grandes acquisitions ou tentatives d'acquisition ont toutes touché des groupes pharmaceutiques, qu'il s'agisse de Wyeth (NYSE:WYT) et Pfizer (NYSE:PFE), ou de ImClone et Eli Lilly (NYSE:LLY). Le secteur, habituellement épargné durant les grandes vagues baissières, souffre en cette fin de semaine et fait partie des plus mauvaises performances en ce vendredi, la faute à l'administration Américaine principalement. Celle-ci souhaite diminuer le cout des médicaments dans le cadre de la medicaid, ce qui pénaliserait la quasi totalité des laboratoires. Une certaine pression devrait donc demeurer durant les prochaines semaines, ce qui devrait mener l'ensemble des titres concernés vers des plus bas, au moins annuels.
Bien évidemment la chute des indices a surpassé celle du secteur pharmaceutique: - 46 % pour le S&P500 sur un an et -28 % pour ses composantes médicales. Johnson & johnson (NYSE:JNJ), Pfizer (NYSE:PFE) et tant d'autres touchent aujourd'hui un plus bas. Certaines n'ont pas abandonné grand chose en 2008, et battu des records de profits, c'est le cas d'Abbott Laboratories (NYSE:ABT) notemment, conseillée à l'achat avec un objectif atteint le mois précédent.
Voici d'ailleurs le lien dirigeant vers cette précédente analyse.
Encore une fois, une prise de position est envisageable, le titre a chuté de plus de 5 % jeudi et a ouvert dans le rouge aujourd'hui avec l'ensemble du marché. La valeur n'a pas trop souffert des turbulences boursières, car elle a réalisé de très bons résultats, augmenté son dividende pour la 37ème année consécutive et a affiché son optimiste quant aux futurs trimestres. Le titre semble se diriger tout droit sur le support des 48 $, tout en entrant en zone de survente. Encore une fois, j'anticipe un rebond à ce niveau qui pourrait mener le titre à 50.50 $ dans un premier temps (le titre côte présentement 48.95 $ à -3.25 %), puis vers les 54 $ si le marché se redresse, mais il serait préférable de ne pas s'éterniser sur cette position. En effet, le titre ayant prouvé sa résilience à la crise durant les derniers mois, il n'apparait aucunement comme sous-évalué, le PER se trouve d'ailleurs à des niveaux relativement élevés, légèrement supérieur à 16.
Une valeur française désormais, Sanofi Aventis à 40.25 €, qui a une capitalisation comparable à celle d'Abbott et qui occupe la place de leader européen de la pharmacie. La compagnie compte parmi ses actionnaires Total (13%) ou encore l'Oréal (8%) qui ne devraient pas rester longtemps au capital, en tout cas en ce qui concerne total qui a récemment confirmé sa volonté de liquider ses parts durant les 3 prochaines années.
La valeur a quelques avantages sur Abbot: son rendement est plus élevé (5.50% contre 3.30 %), elle est française bien entendu, ce qui limite les risques de change, et sa valorisation apparait plus attractive. Ceci s'explique par l'arrivée en fin de vie de plusieurs traitements (le Plavix et le Lovenox) qui va forcer le management a réaliserdes alliances et des acquisitions, probablement couteuses. Et nous savons quel a été l'effet de l'annonce du rachat de Wyeth par Pfizer sur le cours de l'action Pfizer...Il conviendra donc de rester particulièrement prudent et je n'envisage pas de prendre position avant que le titre n'atteigne les 38.80 €, premier support majeur.
Mise à jour du dimanche 1er mars: Eli Lilly (NYSE:LLY), qui a déjà réalisé "son" acquisition majeure récemment parait, elle aussi, dans une bonne configuration technique, peut etre meme bien meilleure que celle d'Abbott. A suivre. J'exposerai mon opinion demain. D'autres valeurs atteignent des niveaux très intéressants, c'est notamment le cas de Coca Cola (NYSE:KO).
Bons trades.
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