Il s'agissait en fait d'un simple beeper permettant l'envoi et la réception d'email pour un tarif abordable, une vraie révolution, la première. Quelques années plus tard, en 2002, le Blackberry permit la navigation sur internet, et enfin il devint un véritable téléphone, plus que ça d'ailleurs, un smartphone. L'année 2008 marque un tournant dans l'histoire de la téléphonie mobile: la fin du mobile "simple", et le succès des smartphones. Les gagnants sont bien évidemment Apple (Nasdaq:AAPL) avec son unique modèle, l'iPhone, et Research in Motion (Nasdaq:RIMM), la société créatrice du Blackberry qui, elle, dispose d'une large gamme. Les deux sociétés ont gagné en part de marché ces derniers mois, causant de grandes déceptions du côté des fabriquants traditionnels que sont Motorola (NYSE:MOT) ou Nokia (Nasdaq:NOK). RIM vient cependant de dévoiler sa réplique à l'iPhone d'Apple: le Blackberry Storm. En tant que possésseur de ce smartphone, je ne peux qu'en dire du bien, Apple n'a qu'à bien se tenir! C'est ainsi que ces deux sociétés s'imposent peu à peu comme les nouveaux fabriquants de téléphone, les fabriquants historiques n'ont que très peu de temps pour élaborer de nouvelles stratégies, sinon leur disparition ne sera plus question que de quelques années.
Research in Motion a germé lentement pendant une quinzaine d'années jusqu'en 1999, où la croissance extraordiaire a commencé en même temps que l'introduction de la société sur le Nasdaq. Le cours de l'action avait à l'époque bien profité comme l'ensemble des valeurs technologiques de la bulle internet, mais contrairement à ses concurrentes, la "promesse" a été tenue, la promesse d'une révolution. Passer d'un chiffre d'affaires trimestriel de 28 millions $ (déjà pas si mal me diriez vous) en 1999 à près de 2.8 milliards $ en 2008 s'avère véritablement être un exploit. Le cours de l'action depuis son introduction, après 2 splits a été multiplié par 22, et encore, il est retombé bien bas cette année, après avoir atteint un record historique de 148.13 $. A ce moment là, les investisseurs de la première heure, les "early investors" comme on dit, gagnaient plus de 7500 %. La décrue des 6 derniers mois est parfaitement logique car le PER était absolument irréaliste. A 40 $ l'action, celui-ci n'est plus que de 13, très proche du seuil nécessaire à un achat aux yeux de Benjamin Graham (son livre "linvestisseur intelligent").
Certes, RIM n'est pas une valeur refuge, elle est cyclique et ne verse aucun dividende, en tout cas pour le moment...Je ne vois donc pas de raison d'entrer sur le titre dès demain, car il manque un point d'entrée à court terme, mais je suggère de surveiller le titre de près, pour ne pas manquer la prochaine opportunité. La zone des 40 $ devrait faire office de support, mais un retour au plus bas annuel, à 35 $ est parfaitement possible. Cependant, les news sont favorables au titre. Un trimestre exeptionnel, des ventes elles aussi extraordinaires (les ventes du Bold, un Blackberry "traditionnel", avec un clavier physique, et aussi le Storm, qui est en rupture de stock dans de nombreux pays). RIM a d'ailleurs confirmé avoir des difficultés pour répondre à la demande. Avec le Storm, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre potentiellement pour la marque. Jusqu'à présent, les Blackberry n'étaient pratiquement qu'utilisés que pour le "business", désormais, RIM se donne les moyens de percer dans le marché grand public. S'il y a bien une valeur technologique qui survit à la récession, ce sera bien Research in Motion, compagnie dotée d'un génie technique et créatif. Je retrouve d'ailleurs un esprit innovant assez comparable à celui d'Apple ces dernières années, mais qui m'a déçu en cette fin d'année.
RIMM regagne ma watchlist, après 6 mois d'abscence.
Bons trades.
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