dimanche 14 décembre 2008

H.J. Heinz Company (NYSE:HNZ), does it smell good?


Heinz et son ketchup sont célèbres à travers le monde, plus de 650 millions de bouteilles sont vendues chaque année. L'entreprise fut fondée en 1869 par Henry John Heinz en Pennsylvanie, où se trouve encore aujourd'hui son siège social. Aujourd'hui elle fait partie des grands noms de l'agroalimentaire avec une capitalisation boursière de 11.5 milliards $ et plus de 10 milliards $ de chiffre d'affaires sur l'exercice 2008, un record historique. Heinz est assez peu connue en France, mis à part pour son ketchup, elle est surtout présente aux Etats-Unis qui représentent 40 % du CA, et au Royaume-Uni, près de 20 % du CA. Son éventail de ketchups et sauces est large et représentent environ 40 % des ventes totales, les aliments infantils et produits nutritifs divers 11 %. Depuis quelques années la croissance des ventes est particulièrement forte pour sa gamme de snacks (45% des ventes). 






La firme a bien su gérer la montée des coûts au premier semestre, elle a d'ailleurs augmenté ses marges. Contrairement à certains groupes agroalimentaires, comme Kraft (NYSE:KFT), Coca-Cola (NYSE:KO), des valeurs que j'apprécie grandement (surtout Coca-Cola), Heinz est peu axée à l'international, mais elle s'efforce de se développer en Russie et Europe de l'Est et en Asie. Le dollar US, comme vous le savez, s'est fortement repris face à l'ensemble des autres monnaies. la grande renommée de ses produits, la nature même de son activité, et sa relative faible exposition aux fluctuations du marché des changes, font que le groupe ne devrait pas perdre en compétitivité auprès des consommateurs, où qu'ils se trouvent. Pas de soucis à avoir pour l'aspect négatif de la remontée du dollar, et à l'inverse, Heinz devrait pleinement profiter de l'aspect positif de cette remontée. La forte hausse du billet vert aura un impact positif pour le trimestre en cours, particulièrement pour sa branche britannique, où la chute de la livre Sterling est très prononcée.






Heinz a profité de son caractère défensif en 2008 et n'abandonne que 21 % sur l'année. On remarque cependant que la valeur n'a pas profité du rebond des marchés de fin novembre. Les stochastiques signalent un probable retournement haussier, et le croisement au niveau du Macd, qui se trouve d'ailleurs très bas, permet d'envisager là encore, un retour de la hausse. Les paraboliques (bleu clair) changeront de côté dès la prochaine hausse, et le rapprochement des bandes de bollingers indiquent le début proche d'un nouveau mouvement ample. La chute du titre le ramène à 36 $, vers des supports très anciens, à 35 $ et surtout à 30 $, support utilisé au moins 3 fois depuis le début de notre siècle. D'ailleurs, depuis 10 ans, le titre évolue dans un range qui s'étend grosso-modo de 30 à 55 $, et le retour dans le bas du range pourrait signaler que le moment est venu de prendre position. Je pense me positionner au cours de la semaine prochaine, ce sera la première fois sur ce titre.






Traditionnellement le secteur agroalimentaire, non-cyclique, est résistant aux récessions, il est souvent qualifié de "recession-proof". Jusqu'à présent les résultats du groupe ont été satisfaisants, il faudra que cela soit confirmé lors de la prochaine "conference call", le 24 février 2009. Autre point positif, le dividende versé de manière trimestrielle. Celui-ci offre un rendement, aux niveaux actuels, de 4.50 %, ce qui se situe dans le haut de la fourchette du secteur. Le PER est lui plutôt dans le bas de la fourchette du secteur. Je le rapelle, selon Benjamin Graham, le principal inspirateur de Warrent Buffett, il faut investir lorsque le PER se trouve sous la barre de 10, nous n'en sommes plus très loin, à 12.8. Ainsi, il me semble que Heinz regroupe un bon nombre de caractéristiques propices à une prise de position pour du long terme: des activités rentables et peu sensibles à la crise, une existence de près de 150 ans, pas de "rookies" au management, un dividende correct et régulièrement augmenté, une relative sous-évaluation, un potentiel de croissance important dans les pays émergents, un potentiel baissier limité...J'espère que le titre ne tombera pas sous les 30 $, je pense garder ma position pendant plusieurs trimestres, peut-être quelques années. J'envisage un éventuel retour à 50 $ d'ici à 3 ans, cela ne me paraît pas excessif.



Bons trades.




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