lundi 25 octobre 2010

Hermès (RMS) profite de la prise de participation de LVMH

Hermès n'a que peu souffert de la crise, bénéficiant de la résilience de ses clients et de sa réputation. La maison de la rue du faubourg Saint-Honoré connaît également un développement incroyable sur tous ses marchés avec le retour des clients dans les magasins.




Le titre a été, depuis longtemps, sujet à plusieurs rumeurs d'OPA toujours démenties par les actionnaires familiaux, qui détiennent encore pratiquement 75 % des parts, mais ce de façon éclatée entre une soixantaine d'individus, alors que le gérant de l'entreprise (il s'agit d'une des rares commandites) n'est plus un Hermès.
Alors, la prise de participation de Bernard Arnault via LVMH est un signe. Après avoir mangé presque toutes les grandes familles du luxe français, LVMH s'attaquerait alors à Hermès? Mais LVMH nie vouloir prendre le contrôle de l'entreprise, tandis que la famille réaffirme son attachement à Hermès.


LVMH dispose donc de 17 % des parts d'Hermès, acquises à un prix très attractifs, autour de 80 € en moyenne. Il faut donc saluer le coup de maître de Bernard Arnault.
Si l'on additionne ces 17 % avec les 70-75 % (73 % me semble-t-il) détenus par les Hermès, plus les autres positions de SICAV et autres actionnaires individuels qui tiennent à leur cadeau lors de l'assemblée générale... Cela nous donne un flottant largement inférieur à 10 %. Il n'y a donc trop peu de titres disponibles, ceux qui ont vendu à découvert n'ont d'autre choix que de liquider à n'importe quel prix. Cela rappelle l'épisode Volkswagen-Porsche en 2008, alors que j'avais déjà fait un rapprochement avec le titre Hermès cette même année. Il s'agit donc d'un "corner". Celui de Volkswagen avait causé près de 500 % de hausse, et avait entraîné Volkswagen au rang de première capitalisation boursière de la planète.


Difficile de dire si le titre continuera sur sa lancée et s'il restera solidement ancré au-dessus des 200 €. A ce niveau, le PER dépasse les 50, et il semble très peu probable que LVMH décide de prendre le contrôle à ce niveau, si jamais la famille se désolidarisait (à ce prix là, quelques Hermès doivent être tentés, mais certainement pas ceux qui détiennent les plus grosses parts).


Certes, Hermès est une maison de qualité, toujours extrêmement rentable, peu touchée par les crises économiques du fait de sa position ultra haut de gamme. Mais de là à payer une action 200 € pour un dividende négligeable. Très peu pour moi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bravo à monsieur arnault pour avoir satisfait son appetit sur hermès par le biais de multiples petites acquisitions
puissions nous avoir de tels competiteurs un jour sur le canal de suez