Bonjour à tous,
Aujourd'hui nous sommes on our own, Wall Street demeurera clos pour cause de veille de fête nationale. Rien de noir à l'horizon en terme de statistiques économiques, la séance devrait être assez calme sur le plan des volumes, comme à présent, le Cac40 oscille paisiblement entre -0.3 % et + 0.3 %, avec tout de même une dominante de rouge. Le Cac40 lutte avec les 3100 points. Parmi les plus fortes hausses de la matinée, on retrouve Bouygues, Sanofi et Vivendi, qui grimpe de 1 %. La valeur, pourtant du secteur des télécoms réputé défensif, a été massacrée au cours des dernières semaines, je l'ai mentionné à plusieurs reprises. Vivendi chute de quelques 27 % depuis le 1er janvier, à comparer avec France Télécom (FTE) qui lui cède 18 %. Vivendi se trouve à proximité du plus bas 52w atteint en octobre à 16.32 € au cours d'une séance de purge.
Nous le savons, la future venue d'un nouvel acteur sur le marché de la téléphonie mobile en France est vu d'un très mauvais oeil par le marché, car Free qui a bien l'intention de se lancer rapidement a maintes fois annoncé une offensive sur les prix. Le marché Français est sans doute l'un des moins compétitifs au plan des tarifs, il n'y a qu'à comparer avec nos voisins européens. On peut donc dire que les trois opérateurs historiques s'en mettent plein les poches, et depuis déjà un bon moment (je rappelle que Vivendi détient 56 % de SFR, le reste appartenant à Vodaphone). Voilà ce qui pèse sur l'ensemble des télécoms, qui ne profite pas de leur statut défensif en période de rebond général que nous avons connu depuis mars. Vivendi a un (gros) poids supplémentaire qui explique pourquoi sa chute est telle, et pourquoi le titre est autant boudé.
Hier, Vivendi a signé un plus bas annuel en clôture à 16.73 € (niveau en clôture non connu depuis 2003 et prix inférieur aux actions acquises au rabais lors de la distribution du dividende), dans un marché général baissier il est vrai. Durant une bonne partie de la séance Vivendi a tenté un rebond, cependant voilà plusieurs séances que nous retrouvons cette même configuration. Ce qui pèse depuis déjà plusieurs semaines, ce n'est autre que la rumeur ni confirmée ni infirmée par le management du rachat des activités africaines de l'opérateur Koweïtien (je crois qu'on dit comme cela) Zain. Cette entité permettrait d'ajouter 40 millions d'abonnés mobile, et pourrait se faire à un prix voisin des 10-12.5 Mds $. Hors, c'est là que se trouve le hic: le marché ne souhaite pas cette acquisition surtout à ce prix là. Le groupe est endetté mais le remboursement ne pose pas de problème en tout cas dans l'immédiat. En 2011-2012 Vivendi devra rembourser d'importants emprunts obligataires. Sa filiale SFR est elle-aussi endettée, mais elle est en forme et gagne progressivement des parts de marché. Tout comme ses autres filiales, qui connaissent toutes un grand succès, comme Activision-Blizzard ou Maroc Télécom qui ont une croissance soutenue. Un rachat de Zain est très mal vu à cour terme, car oui, Vivendi devra emprunter encore, et rembourser encore, ce qui risque d'être synonyme de réduction du dividende, peut etre des investissements...
Zain, fake ou réalité?
Cependant, Vivendi dispose d'un atout pour réaliser une grosse acquisition, elle en a les moyens car elle détient 20 % de NBC (le reste est à GE) et même mieux, sa part peut être cédée et ce à un prix plancher déterminé à l'avance chaque année. Les 20 % étaient valorisés à 8 Mds$, mais en début d'année, mais étant donnée la chute des valeurs médias, sa valeur dépréciée ne serait plus que de 5 à 6 Mds$ selon la plupart des analystes. Mais tout de même, cela pourrait financer une cession de ces 20 % permettrait à Vivendi de réaliser une acquisition pour moitié sur fonds propres. De plus, il apparaît logique que vivendi ne tente pas de rachat de Zain en solitaire. Je m'attend, si jamais le cas se confirme, à ce que Vivendi cherche un partenaire afin d'avoir une filiale détenue à un peu plus de 50 %. Dans ce cas, pas besoin de nouvel emprunt. Tout ceci demeure bien entendu théorique!
L'incertitude devrait donc encore peser au cours des prochaines semaines, je me demande ce qu'attend le management pour agir...A mon sens, le fait de ne pas infirmer la rumeur signifie qu'effectivement des discussions sont en cours, mais là encore, ce n'est que pure théorie ;).
Vivendi est toujours dans un canal baissier de long terme. Le titre est proche de la zone dite de survente, mais il reste encore un peu de marge. Je suis déjà positionné sur vivendi vous le savez, mais je compte m'y replacer. 16.73 € ne me suffit pas tout à fait, j'attendrai que le cours chute encore, je m'attend même à ce que celui-ci atteigne l'objectif d'UBS, c'est à dire 16 €. Sous ce seuil, si le titre amorce un redémarrage, accompagné de signaux d'achat du RSI et des stochastiques, alors tout schuss ! Le point d'entrée rêvé pour moi serait à 15-15.10 € si jamais Vivendi chute autant. Pour l'instant, à 10 heures, rien n'incite à passer long dans l'immédiat. Quelques signes de retournement pourrait s'afficher à la clôture (resserement des bollingers, et soutien de la borne inférieure), mais pas grand chose de significatif, ce pourquoi je compte attendre encore avant d'accroître ma position au risque de manquer une opportunité.
Vivendi à suivre de près, le rebond se fait attendre, mais peu de traders osent mouiller leur chemise. Si la correction de la veille venait à se prolonger (pour l'instant le S&P500 a préservé ses supports à 875-880, mais a tout de même fini sous les 900!), Vivendi pourrait à nouveau attirer des investisseurs à la recherche de valeurs non cycliques, à haut rendement et faible valorisation. Cela fait beaucoup de si j'en suis conscient, mais le fait est que pour le moment, Vivendi ne montre pas de signes clairs de retournement et réduit son avance à +0.5 % à 16.82 € alors que le Cac40 a cassé la barre des 3100 points l'espace de quelques minutes, ce qui n'est pas véritablement bon signe.
Reste à voir à quel niveau se fera la clôture. Bons trades et à plus tard.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire