jeudi 9 octobre 2008

Thursday, Bloody Thursday


Les jours se suivent et se ressemblent. Le Cac40 a clôturé en "légère" baisse de 1.55 %, nous faisons figure de privilégiés par rapport aux Britanniques, Allemands, et surtout Américains. En effet, le Nasdaq a perdu 5.47 %, le Dow Jones 7.33 % et le S&P500, le plus représentatif, 7.62 %. Comme un air de déjà vu, les indices US ont esquissé un rebond en début de séance, avant de glisser peu à peu dans le rouge et de s'effondrer durant les deux dernières heures de cotation.  



Le S&P se situe à une centaine de points des plus bas de 2002, le Dow Jones à environ un millier de points. Ce niveau est donc facilement atteignable, encore deux ou trois séances déprimées et nous l'aurons atteint.

Le trésor US devrait prendre des parts de plusieurs banques durant les jours prochains, le G7 va se réunir lors d'une séance exeptionnelle. Et ce après les milliards injectés par les banques centrales, les baisses de taux à travers le monde...Cela montre l'état d'urgence dans le quel nous nous trouvons, ces actions massives et coordonnées sont totu simplement du jamais vu. Bref, tout va mal, le chômage enfle aux USA (et chez nous), crédit à la consommation au plus bas, confiance en berne. Seules bonnes nouvelles, la suspension des risques inflationnistes, et une légère hausse des promesses de ventes de maisons anciennes aux USA. Maigre, très maigres consolations. Résultat? Le marché plonge, jour après jour, encore et encore, au point de se demander si ce que nous vivons n'est pas la pire crise depuis 1929. Et si elle était pire? 

Il est trop tôt pour le dire, mais la peur et l'inquiétude sont là. Dans les conditions actuelles, qui voudra investir et acheter, consommer? Nous allons tout droit vers une récession prolongée, peut-être la première dépresion du XXIème siècle...N'oublions pas que la bourse anticipe, et ce qu'elle anticipe n'est vraiment, mais absolument pas beau à voir. Si les niveaux de 2002 sont franchis, alors jusqu'où le marché pourrait aller? Et combien d'années avant de remonter au niveau de 2007? Cinq ans, dix ans, plus? Au moins les gouvernements et entités financières réagissent, chaque week-end, une banque est sauvée, et cela a un prix...



J'ai pu lire un article sur un blog US ce soir. Lors de mon dernier passage à New York, la "debt clock" (une horloge qui indique à combien se chiffre l'estimation de la dette des Etats-Unis totale et par ménage non loin du tout neuf Bank of America Tower) indiquait 8 Trillions $. Ce sont désormais plus de 10 Trillions $, l'horloge ne pouvant pas afficher des chiffres aussi grands, il va falloir la remplacer. Inquiétant, n'est ce pas?




Soyons prudents. J'ai peur que le seul recours soit celui indiqué sur les billets: "in God we Trust". Bons trades.

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