Cette semaine encore fut catastrophique. Il semblerait que nous ne commencions à nous rendre compte de la gravité de la situation économique que maintenant. Le Royaume-Uni vient officiellement de plonger dans la récession (deux trimestres de croissance négative, selon l'usage), nous risquons de suivre cette voie, tout comme les USA. Même la Chine devrait connaitre un ralentissement de croissance, qui devrait tout de même rester au-dessus de 6 %, je trouve cela un peu trop optimiste, mais j'évoquerai cela quand il en sera temps. Tous les effets sont là, les banques prêtent moins, certaines font faillite, les saisies immobilières se poursuivent, le chômage augmente fortement (déjà 6.1 % de la population active aux USA), la moyenne des résultats trimestriels des entreprises du S&P500 les ayant publiés est de -23 % si mes souvenirs sont bons. Il ne manque plus que l'arrivée de la déflation, cela risque bien d'arriver dans les prochains mois.
Tout chute, les prix de l'immobilier (petite consolation, les ventes de maisons sont en forte hausse sur le mois, mais pas les prix), le pétrole qui a perdu 56 % en 16 semaines a clôturé sous les 65 $/baril malgré la décision prise par l'Opep de réduire sa production de 1.5 millions de barils (et la menace d'une nouvelle baisse de production en décembre, je m'inquiète d'ailleurs de cette décision, imaginons que l'économie se redresse, elle serait immédiatement "refroidie" par une remontée brutale des prix pétroliers, mais que voulez-vous, les Emirats & co sont gourmands, nous ferions pareil à leur place...), la bourse bien évidemment, le S&P500 perd désormais plus de 40 % depuis le 1er janvier, et de 27 % sur 1 mois. Ainsi, sauf si la semaine qui arrive s'avère exeptionnelle, les indices boursiers américains auront vécu leur pire mois depuis 70 ans, depuis 1938. D'après Bloomberg, plus de 10 trillions $ de capitalisation sont partis en fumée durant cette semaine sanglante sur l'ensemble des places boursières de la planète.
Quelques entreprises ont tout de même réussi a dépasser les anticipations (they beat the street), comme Apple (NASDAQ:AAPL), UP (NYSE:UPN) dont j'ai parlé cette semaine, mais cela est loin de leur garantir quelques belles séances, partout "la visibilité se dégrade". Tout chute donc, sauf exeptions, dont deux monnaies qui récupèrent leurs pertes des années précédentes face à toutes les autres, les dollar US (USD) et le Yen (JPY). Je regrette de m'être retiré du Forex en aout et d'avoir fermé ma position "short" sur la paire Livre Sterling / US dollar (GBP/USD) que j'aurais pu garder si j'étais allé au bout de ma pensée. Je suis tenté d'y revenir, mais je trouve qu'il faut consacrer énormément de temps pour réussir sur le Forex, le marché des changes, et avoir des horaires assez spéciaux (le Forex est ouvert 24/24, cela est idéal pour négocier, mais il y a évidemment des moments clés dans la journée qui sont, à mon avis, l'ouverture de Londres, puis celle de New York).
Une bien mauvaise semaine donc, la prochaine sera importante, avec la poursuite des publications des grands groupes comme Kraft, Kellogg, Garmin, et bien d'autres. C'est aussi l'arrivée de nombreuses statistiques économiques mensuelles, sur l'emploi, l'immobilier...Peut-être auront nous un rebond marqué, mais je doute qu'il soit durable de toute manière...Un fort rebond pourrait d'ailleurs être une occasion pour "shorter" des compagnies qui devraient souffrir, des compagnies sensibles à la conjoncture, celles qui ne produisent rien de nécessaire, rien de matériel. Je surveille d'ailleurs Google (NASDAQ:GOOG) qui risque de performer moins bien que d'habitude. J'ai moi-même noté une très forte baisse des revenus publicitaires par clic lorsque j'étais chez Google, c'est un risque à prendre au sérieux, je profiterai de la moindre occasion pour pousser l'action vers le bas, sous les 300 $.
Bons trades :)
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