vendredi 6 août 2010

Corn Futures (Sept 10): Emballement des cours à venir? [contrat à terme maïs]

La mauvaise récolte de blé 2010, source du problème:

Tout le monde parle de la Russie et de la potentielle récolte catastrophique en Russie et de l'interdiction des exportations de blé à partir de la seconde partie du mois d'aout jusqu'à la fin de l'année. La Russie étant généralement le 4ème producteur mondial de blé, cela est fort ennuyeux, d'autant plus que la Fédération incite ses voisins à en faire de même. Résultat, une hausse des prix du blé de plus de 80 % (par rapport aux plus hauts intraday) depuis début juillet. Il faut également rappeler que l'Australie souffre d'une sécheresse assez forte, moins que la Russie certes, mais tout de même. Et puis le Canada (6ème producteur), est touché à l'inverse par un temps très humide...
Mais globalement, après des années de production record, les entrepôts sont largement remplis, et les productions des USA et de l'Union Européenne semblent satisfaisantes, malgré quelques inquiétudes à cause des fortes chaleurs qui ont eu lieu en juillet et qui auront certainement dégradé la qualité des grains.




Un problème peut-être surestimé?

Il semble que la hausse des prix ait été bien suffisante, mais avec ces diverses inquiétudes, au moindre problème avec les prochaines récoltes de blé de printemps aux USA (la moisson va prochainement débuter là-bas), nous risquons d'atteindre à nouveau les sommets du début de l'année 2008.
Les prix se trouvent largement en zone de surachat, mais cela ne signifie pas grand chose quand les prix s'emballent à cause d'une pénurie potentielle (bien que peu probable)... Mais après 3 séances de progression d'au moins 50 $ par contrat, les futures cèdent un peu de terrain ! J'ai identifié une situation fort comparable en aout 2007, à des prix similaires.... Simplement en mettant en parallèle les deux situations, eh bien nous pourrions en conclure que les prix du blé n'ont pas fini de s'envoler ! Cela dit, cette fois-ci, la hausse a été bien plus rapide, et n'étant absolument pas compétent en la matière, je préfère ne pas trop m'exposer! ☺
Je me contente donc de placer des ordres en fonction des signaux que j'ai et des lignes tracées sur mes charts.




Les conséquences collatérales possibles:

Mais, ce que l'on oublie souvent, c'est que le blé ne va pas être la seule victime en Russie! Toutes les autres cultures vont être touchées, et l'interdiction d'exporter du blé a été étendue à tous les autres céréales, peu ou prou. Parmi eux, le maïs. La production russe est minime pour ce type de culture, quasi négligeable (moins de 7 millions de tonnes, c'est à dire 300 millions de tonnes de moins que les USA à eux seuls).
Mais, lorsqu'une sorte de céréale vient à manquer, la consommation des autres tend à augmenter, logiquement. Or, le maïs et le blé sont particulièrement liés. Si, effectivement, la moisson s'avère aussi mauvaise que prévue en Russie (voire pire selon certaines estimations privées), et si les USA ne font pas aussi bien que prévu, il pourrait y avoir une consommation accrue de maïs, en particulier en ce qui concerne l'élevage ou encore la production de biofuels surtout, tandis que les habitudes de consommation des humains ne devraient pas beaucoup évoluer. Et donc, la flambée des cours du blé actuelle pourrait être en mesure d'exercer une pression à la hausse sur les autres cours agricoles, en particulier sur ceux du maïs, dans un avenir assez proche. Comme je l'écrivais plus tôt, il ne faudra pas que la météo dégrade les prochaines récoltes, sinon, nous pourrions bel et bien assister à nouveau à une spirale haussière des cours des produits agricoles.


Le maïs: prochain sur la liste?

Il me semble donc intéressant de commencer à surveiller de très près les prix du maïs (qui avaient commencés à flamber en même temps que le blé en 2007 puis en 2008 à cause de l'inondation de nombreuses cultures US en Iowa).
La majeure partie de la hausse pour le blé est déjà effective, j'ai manqué le début, je n'ai pu attraper qu'une petite portion du mouvement, vraiment minime, tandis que le maïs a atteint hier une résistance majeure (et s'est retourné à la baisse). En fait, les prix du maïs (j'aborde ici uniquement les futures pour Septembre) ont atteint une zone de résistance majeure qui s'étend de 425 $ à 450 $ grosso modo.

Les produits agricoles réalisent très souvent des mouvements très amples, avec des tendances de fond majeures. Les 450 $ n'ont pas pu être dépassés cette année ni l'année dernière. De ce fait, sous ce niveau, on ne peut que s'attendre à voir des mouvements limités. Mais au-delà, cela pourrait être le début d'une phase bullish de grande envergure.
Mais pour l'heure, le maïs n'a été capable de grimper "que" de 30 % par rapport au 30 juin, où les prix avaient d'ailleurs atteint un plus bas annuel.


Graphique hebdomadaire des prix du maïs depuis fin 2005

Le mouvement de hausse du maïs me semble encore incertain, mais il faudra s'attendre à ce qu'il s'enclenche.
Si le temps est clément et favorable aux cultures, il se peut que ce mouvement majeur n'ait pas lieu, auquel cas les cours du maïs virevolteront encore quelques temps entre 300 et 450 $.

Mais une chose me semble acquise -ou presque- : la demande d'engrais, de cultures plus efficaces (c'est à dire génétiquement modifiées), d'équipement agricole devrait être soutenue cette année, pouvant redresser des titres comme Monsanto (NYSE:MON) qui perd 25 % sur l'année (j'apprécie le titre, la chute est principalement causée par une baisse considérable du produit des ventes de round-up, son business principal, mais justement, la compagnie fait en sorte de se développer ailleurs depuis quelques années...Il ya a fort à dire sur la valeur, actuellement au centre d'une procédure judiciaire justement à cause de la mauvaise communication de Monsanto quant à ses difficultés concernant le round-up) et qui vient de relever son dividende de 4 cents par an, et pourquoi pas également des valeurs comme John Deere (NYSE:DE), spécialisées en tracteurs et autres équipements destinés aux farmers.



La météo, variable déterminante:

Vous l'aurez compris, beaucoup va dépendre de la météo au cours des prochaines semaines, surtout dans les plaines Américaines mais pas seulement. Ce n'est pas un hasard si toutes les grandes banques disposent d'un ou plusieurs météorologistes à leur service afin d'orienter leurs traders. Centaurus, le Hedge Fund de John Arnold (ancien trader de chez Enron), a même une équipe entière de météorologistes, ce qui a certainement contribué au succès de ce hedge fund, pour qui une année normale est synonyme de 80 % de plus-values !

Bref, pour tirer partie au maximum des prix des produits agricoles engagez un météorologiste, ou épousez-en un(e).



(NB: cet article n'est qu'une réflexion personnelle et mériterait plus de détails et de connaissances)


Bons trades :)

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